Symptômes IST : les reconnaître, s’en prémunir et bien réagir

Les infections sexuellement transmissibles (IST) concernent toutes les personnes sexuellement actives, quel que soit leur âge ou leur situation. Souvent mal connues, elles peuvent passer inaperçues ou provoquer des symptômes intimes qu’il ne faut pas ignorer.

Mieux comprendre les IST, savoir reconnaître les signes qui doivent alerter, connaître les bons gestes de prévention et les solutions disponibles, c’est déjà faire un pas important pour prendre soin de sa santé sexuelle. Dans cet article, nous vous aidons à faire le point sur les IST les plus courantes, leurs symptômes, et les erreurs à éviter pour agir au bon moment.

Infections sexuellement transmissibles : de quoi parle-t-on exactement ?

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont des infections causées par des bactéries, des virus ou des parasites, qui se transmettent principalement lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration.¹

Modes de transmission des IST :

Rapports sexuels non protégés : Les IST se transmettent principalement lors de rapports sexuels non protégés, qu'ils soient vaginaux, anaux ou oraux.¹ Bien qu’ils soient très efficaces, les préservatifs n’offrent pas deprotection contre certaines IST (notamment la syphilis ou l’herpès génital).
Transmission mère-enfant : Certaines IST peuvent être transmises de la mère à l'enfant pendant la grossesse ou l'accouchement.¹

Pourquoi est-il essentiel de connaître les IST et leurs symptômes ?

Prévention et protection : Une bonne connaissance des IST permet d'adopter des comportements préventifs, tels que l'utilisation de préservatifs, pour se protéger et protéger ses partenaires.¹
Dépistage et traitement précoces : Reconnaître les symptômes d'une IST favorise un dépistage précoce et une prise en charge rapide, réduisant ainsi les risques de complications.¹
Préservation de la santé publique : La sensibilisation aux IST contribue à limiter leur propagation au sein de la population.¹

Comprendre ce qu’est une IST, c’est essentiel. Mais savoir reconnaître les plus courantes et leurs symptômes, c’est encore mieux pour agir rapidement.

Les IST les plus courantes et leurs symptômes

Les infections sexuellement transmissibles (IST) peuvent être causées par des bactéries, des virus et des parasites.²ᐟ³

Les IST virales comprennent

Le papillomavirus humain (HPV) est l'une des IST les plus courantes. Il s'agit d'un groupe de virus qui affectent la peau et les muqueuses. Certaines souches provoquent des verrues génitales, tandis que d'autres peuvent accroître le risque de cancer du col de l'utérus et de cancer de la gorge. De nombreuses personnes ne présentent aucun symptôme, mais il est toujours possible que le virus se propage lors de rapports sexuels vaginaux, anaux et oraux.
L'herpès génital est causé par le virus de l'herpès simplex (HSV). Il en existe deux types : HSV-1, qui provoque généralement l'herpès buccal, et HSV-2, qui provoque généralement l'herpès génital. Une fois que le virus de l'herpès est présent, il reste généralement dormant et de nombreuses personnes ne développent jamais de symptômes. Les principaux symptômes sont des cloques douloureuses ou des plaies autour de la bouche, de la zone génitale ou anale, des démangeaisons et des symptômes pseudo-grippaux lors de la première poussée.
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) attaque le système immunitaire, rendant le corps plus sensible aux infections, aux autres IST et à certains cancers. S'il n'est pas traité, il peut conduire au syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA).
L'hépatite B, causée par le virus de l'hépatite B (VHB), peut entraîner une infection à long terme et provoquer de graves lésions du foie, notamment une cirrhose et un cancer du foie. Les symptômes peuvent inclure la jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), des urines foncées, une fatigue extrême, des nausées et des douleurs abdominales.⁴

Les IST bactériennes comprennent

La chlamydiose est l'une des IST les plus répandues, en particulier chez les jeunes. Elle est causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. Souvent, la chlamydiose ne présente pas de symptômes apparents, ce qui la rend difficile à détecter. Lorsque des symptômes apparaissent, il peut s'agir d'un écoulement génital anormal, de brûlures pendant la miction et de douleurs pendant les rapports sexuels.
La gonorrhée, causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae, est très contagieuse et, en l'absence de traitement, peut entraîner des complications potentiellement mortelles. Comme pour la chlamydiose, il n'y a souvent pas de symptômes, mais s'ils apparaissent, il peut s'agir de douleurs pendant la miction, de pertes plus abondantes, de saignements entre les règles.
La syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum. Elle évolue par étapes, en commençant par des plaies indolores au site de l'infection, suivies d'une éruption cutanée et finalement, en l'absence de traitement, de graves lésions au cœur, au cerveau et à d'autres organes. Un dépistage et un traitement précoces sont essentiels pour éviter des lésions permanentes et des complications à long terme.

Les IST parasitaires comprennent

La trichomonase est causée par le parasite Trichomonas vaginalis. De nombreuses personnes ne présentent pas de symptômes, mais s'ils se manifestent, ils peuvent inclure des pertes inhabituelles, des douleurs pendant la miction, ainsi que des douleurs et une gêne pendant les rapports sexuels.
La phtiriase pubienne (plus connue sous le nom de « morpions ») est une infection par un parasite qui se localise dans la pilosité génitale ; le parasite adulte est accroché à la racine du poil, et les lentes sont fixées sur les tiges pilaires. Les symptômes comprennent des démangeaisons, des parasites ou des lentes visibles dans les poils pubiens.⁵ Il est important de se faire dépister régulièrement pour les IST afin de prévenir la transmission et l'évolution de ces infections vers des pathologies plus graves.

Méthodes de prévention contre les IST

La prévention des IST est essentielle au maintien du bien-être sexuel. Voici quelques stratégies clés³ :

L'utilisation systématique de préservatifs lors de toutes les activités sexuelle s, y compris le sexe oral, contribue à réduire le risque d'IST.
Des dépistages réguliers des IST, en particulier avant d'entamer une nouvelle relation sexuelle, permettent de détecter rapidement les infections asymptomatiques afin de faciliter le traitement et de réduire la propagation.
Les vaccinations pour protéger contre certaines infections. Le vaccin contre le papillomavirus est préventif et doit être administré avant les premiers rapports sexuels. Celui pour l'hépatite B peut offrir une protection à long terme.
Une communication ouverte avec les partenaires sur le statut des IST et l'historique des tests peut réduire le risque de transmission.

Comment le nombre de partenaires sexuels influe-t-il sur les risques d'IST ?

Les IST se transmettent généralement d'une personne à l'autre lors de rapports sexuels vaginaux, oraux ou anaux non protégés avec une personne atteinte d'une IST.³ᐟ⁶ Plus le nombre de partenaires sexuels est élevé, plus la probabilité d'exposition aux infections est grande, surtout si la protection n'est pas systématiquement utilisée. Le fait d'avoir des partenaires multiples peut augmenter le risque de rencontrer des personnes atteintes d'IST non diagnostiquées ou non traitées, ce qui accroît le risque de transmission.

Il est donc essentiel de toujours utiliser une protection pour garantir une vie sexuelle sans risque. Des tests réguliers sont également essentiels pour prévenir la propagation des IST et détecter les infections à un stade précoce, avant qu'elles ne s'aggravent.

Face aux symptômes d’IST, que faut-il faire ?

Si vous suspectez une infection sexuellement transmissible (IST), il est essentiel d'agir rapidement pour protéger votre santé et celle de vos partenaires. Voici les étapes recommandées :

1. Consultez un professionnel de santé

Dès l'apparition de symptômes évocateurs d'une IST, tels que des brûlures lors de la miction, des écoulements inhabituels ou des douleurs pendant les rapports sexuels, il est crucial de consulter un médecin sans tarder. Un diagnostic précoce permet une prise en charge efficace et limite les complications.⁷

2. Réalisez les tests de dépistage recommandés

Le professionnel de santé vous orientera vers les examens appropriés⁸ :

Analyses d'urine ou de sang : pour détecter des infections bactériennes ou virales.
Prélèvements locaux : au niveau génital, oral ou anal, selon les symptômes et les pratiques sexuelles.

Ces tests permettent de confirmer la présence d'une IST et de déterminer le traitement adapté.⁸

3. Informez votre ou vos partenaires sexuels

Il est essentiel d'informer votre ou vos partenaires sexuels afin qu'ils puissent également se faire dépister et traiter si nécessaire. Cette démarche responsable aide à prévenir la propagation des IST et à éviter les réinfections.⁹

4. Suivez scrupuleusement le traitement prescrit

Les IST bactériennes, comme la chlamydiose ou la gonococcie, se traitent généralement par des antibiotiques. Il est essentiel de respecter la posologie et la durée du traitement, même si les symptômes disparaissent rapidement. Pour les IST virales, des traitements antiviraux peuvent être proposés pour atténuer les symptômes et réduire les risques de transmission.⁹ᐟ¹⁰

5. Adoptez des mesures préventives pendant et après le traitement

Abstenez-vous de rapports sexuels non protégés : durant toute la durée du traitement et jusqu'à confirmation de la guérison, afin d'éviter la transmission de l'infection.¹⁰
Utilisez systématiquement des préservatifs : lors de rapports sexuels avec de nouveaux partenaires ou si le statut sérologique de votre partenaire est inconnu. Le préservatif reste l'outil de protection le plus utilisé contre les IST.⁹
Planifiez un suivi médical : une consultation de contrôle est souvent recommandée pour s'assurer de l'efficacité du traitement et de l'absence de réinfection.¹⁰

En adoptant ces réflexes, vous contribuerez à votre bien-être sexuel et à celui de vos partenaires, tout en participant à la réduction de la propagation des IST.

Symptômes IST : les erreurs à éviter pour agir au bon moment

Certaines infections sexuellement transmissibles (IST) peuvent passer inaperçues ou provoquer des signes discrets. Il est donc important de ne pas sous-estimer ce que vous ressentez. Si vous observez un écoulement inhabituel, des brûlures à la miction ou une gêne pendant les rapports, ne laissez pas le doute s’installer. Attendre que “ça passe” est une erreur fréquente qui peut retarder le diagnostic et aggraver les complications possibles.⁷

Autre piège à éviter : repousser le dépistage. En cas de doute, ou simplement pour faire le point, un test est souvent rapide, indolore et peut réellement changer les choses. Votre médecin pourra vous orienter vers les examens adaptés selon vos symptômes ou vos pratiques (analyse d’urine, de sang ou prélèvements locaux).⁸

Vous pouvez aussi penser que l'absence de symptômes signifie l'absence d'infection. Or, de nombreuses IST sont silencieuses au début. Se fier uniquement à ce que l’on ressent, sans dépistage, c’est prendre le risque de transmettre l’infection à son insu.⁹

Enfin, si un traitement vous est prescrit, suivez-le jusqu’au bout, même si les symptômes disparaissent rapidement. L’interrompre ou oublier des prises peut rendre le traitement inefficace et favoriser une rechute ou une résistance des bactéries. Cela vaut aussi pour vos partenaires : ne pas les prévenir les expose à des risques et complique votre propre guérison.¹⁰

Principaux enseignements sur les IST, leurs symptômes et la prévention.

Comprendre les différents types d'IST et leurs symptômes est essentiel pour le bien-être sexuel. L'utilisation systématique de préservatifs, des dépistages réguliers, des vaccinations et une communication ouverte avec les partenaires peuvent réduire considérablement le risque d'IST et contribuer à maintenir une vie sexuelle saine et agréable. En cas de symptômes, de préoccupations ou de questions sur les IST, il est important de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic et des conseils adaptés.

FAQ

Quelle est l'IST la plus fréquente ?

Une des infections sexuellement transmissibles la plus fréquente est l’infection à Chlamydia trachomatis. Elle touche particulièrement les femmes et les hommes jeunes, souvent sans provoquer de symptômes visibles. C’est ce qui rend cette IST si silencieuse, mais aussi si importante à dépister. Sans traitement, elle peut entraîner des complications, notamment au niveau de la fertilité chez la femme.¹ᐟ⁷ Pour cette raison, si vous êtes sexuellement active et avez moins de 25 ans, il est recommandé d’en parler à votre professionnel de santé : un test simple peut suffire à la détecter et à la traiter rapidement.⁹

Les IST ont-elles des conséquences sur la fertilité ou la santé générale ?

Oui, certaines IST comme à l'infection à Chlamydia ou la gonorrhée peuvent provoquer des complications si elles ne sont pas traitées à temps, notamment des infections chroniques de l’appareil génital pouvant entraîner une infertilité chez la femme.⁷ D’autres IST, comme le VIH ou l’hépatite B, peuvent aussi affecter la santé générale à long terme.⁹ Un dépistage précoce reste la meilleure protection.

Quels sont les symptômes d'une infection après un rapport sexuel ?

Après un rapport sexuel, certains signes peuvent alerter : pertes inhabituelles, démangeaisons, brûlures en urinant ou douleurs pendant les rapports. Mais attention, certaines IST sont silencieuses, sans symptôme apparent.⁷ Si vous avez un doute, faites un dépistage rapidement pour éviter les complications.⁸

Est-il possible d'avoir une IST sans le savoir ?

Oui, plusieurs IST peuvent ne provoquer aucun symptôme pendant des semaines, voire des mois. C’est pourquoi on peut être porteur d’une infection sans s’en rendre compte, et la transmettre à son·sa partenaire sans le vouloir.⁷ Un dépistage régulier est donc essentiel, même en l'absence de signes visibles.⁹

Sources :