Traitement de la vaginite : solutions efficaces et conseils pratiques

Les solutions pour bien traiter la vaginite

La vaginite touche la quasi-totalité des femmes au moins une fois dans leur vie¹. Elle peut aussi atteindre les petites filles. Cette inflammation se manifeste par des pertes vaginales, des démangeaisons, des douleurs vulvaires¹. La mycose vaginale est la vaginite la plus fréquente¹. Le traitement varie selon la cause de la pathologie¹.

Qu’est-ce que la vaginite et quels sont ses symptômes ?

La vaginite ou vulvovaginite est une inflammation du vagin. Elle est causée par une infection (bactérienne, fongique, virale ou parasitaire) ou une irritation non infectieuse. Les symptômes les plus courants incluent des¹ :

Démangeaisons, irritations intenses au niveau de la vulve et du vagin, parfois accompagnées d’une rougeur et d’un gonflement des grandes lèvres.
Pertes vaginales anormales : abondantes, de couleur et de consistance variables (blanchâtre, jaunâtre, grise, mousseuse), parfois malodorantes. Leur aspect dépend du type d’infection.
Douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie) et pendant la miction.
Difficultés à uriner.

En cas d’infection herpétique, des petites vésicules peuvent apparaître sur les grandes lèvres.

Les différents types de vaginite

Les infections sont responsables de la vaginite deux fois sur trois¹. Les agents infectieux les plus courants sont¹ :

Les champignons (Candida albicans) : ils provoquent des mycoses vaginales.
Les bactéries (Gardnerella vaginalis, mycoplasme, Chlamydia, gonocoque) : elles sont responsables de la vaginose bactérienne.
Les parasites (Trichomonas vaginalis) : ils causent la trichomonase, une infection sexuellement transmissible (IST).
Les virus (herpès génital, etc.) : ils peuvent également être à l’origine de vaginites.

Les irritations non infectieuses peuvent aussi provoquer une vaginite. Elles sont souvent dues à¹ :

Des produits d’hygiène intime trop agressifs ou parfumés.
L’utilisation de contraceptifs comme les spermicides ou préservatifs.
Des médicaments antimycosiques à usage local.
Des irritations mécaniques liées à des sous-vêtements trop serrés ou en matières synthétiques.
Des déséquilibres hormonaux, notamment lors de la ménopause.
Des maladies de peau : psoriasis, lichen, eczéma de contact aux produits de toilette intime.

Les traitements classiques et naturels de la vaginite

Le médecin réalise un examen gynécologique pour établir un diagnostic précis de vaginite. Il permet d’observer les lésions éventuelles, de prélever des échantillons des sécrétions vaginales. Ces derniers sont ensuite analysés en laboratoire afin d’identifier le germe responsable de l’infection (champignon, bactérie ou parasite).

L’aspect des pertes vaginales est un indicateur important. Par exemple, des pertes blanches épaisses, évoquent une mycose. Des pertes abondantes, grisâtres, ou malodorantes sont plus caractéristiques d’une infection bactérienne. Le traitement de la vaginite dépend de la cause identifiée².

Mycoses : les traitements antifongiques locaux (crèmes, ovules) sont souvent efficaces. Dans les cas plus sévères, un traitement par voie orale peut être nécessaire.
Bactéries : les antibiotiques, administrés par voie locale ou orale, sont utilisés.
Parasites : les antiparasitaires spécifiques sont prescrits.
Virus : les antiviraux sont utilisés pour traiter les infections virales comme l’herpès.
Irritations : la suppression des facteurs irritants (produits d’hygiène agressifs, vêtements serrés) est essentielle.
Ménopause : les traitements hormonaux locaux (œstrogènes) peuvent être prescrits pour soulager la sécheresse vaginale.

Pendant le traitement, il est recommandé de² :

S’abstenir de rapports sexuels ou d’utiliser un préservatif.
Réaliser une toilette intime douce, externe avec un produit adapté.
Suivre scrupuleusement le traitement prescrit par le médecin ou le gynécologue.

Traitement vaginite chez la femme

Prévention de la vaginite

Prévenir la vaginite est possible en adoptant de bonnes habitudes d’hygiène et en prenant soin de votre santé intime.

Bonnes pratiques d’hygiène

Lavez-vous les parties intimes une à deux fois par jour³. Évitez les douches vaginales perturbant l’équilibre naturel de votre vagin¹. Essuyez-vous toujours de l’avant vers l’arrière après être allée aux toilettes.
Limitez l’utilisation de tampons, changez-les fréquemment pendant vos règles. Préférez les serviettes hygiéniques en coton bio non parfumées.
Changez rapidement de maillot de bain humide après vous être baignée. Évitez les bains moussants prolongés. Ils peuvent perturber le pH vaginal.

Choix de sous-vêtements

Optez pour des sous-vêtements en coton pour laisser votre peau respirer. Évitez les matières synthétiques, favorisant l’humidité¹. Changez de sous-vêtements quotidiennement et après avoir transpiré. Évitez les vêtements trop serrés. Ils créent un environnement propice au développement des bactéries.

Dormez sans sous-vêtements ou avec des sous-vêtements amples pour une meilleure circulation de l’air. Si vous pratiquez du sport, changez rapidement de tenue après l’effort. Enfin, préférez les collants avec un fond en coton pour une aération optimale.

Préservation de la flore vaginale

Maintenez l’équilibre de votre flore intime en limitant l’usage de produits parfumés. Consommez des probiotiques pour renforcer votre flore naturelle. Évitez les spermicides, susceptibles de perturber cet équilibre délicat.

Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes et prébiotiques⁴ contribue à renforcer votre système immunitaire, vous prémunissant ainsi contre les infections. Limitez la consommation de sucres raffinés, soutenant la croissance des levures du type Candida albicans⁵. Buvez suffisamment d’eau pour favoriser une bonne hydratation tout en éliminant les toxines.

Importance de la consultation préventive

Consultez régulièrement votre gynécologue, même en l’absence de symptômes. Ces visites permettent de détecter précocement tout problème. Votre médecin peut vous prodiguer des conseils personnalisés pour prévenir la vaginite. Lors de ces consultations, n’hésitez pas à discuter de votre vie sexuelle, vos habitudes d’hygiène. Signalez tout changement, un dépistage régulier des infections sexuellement transmissibles (IST) peut être recommandé selon votre situation.

Autres questions sur la vaginite

Voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes sur la vaginite.

La vaginite peut-elle disparaître d’elle-même ?

Certaines vaginites légères peuvent effectivement se résoudre spontanément. Cependant, il est préférable de consulter un médecin pour éviter toute complication. Une vaginite non traitée peut entraîner des problèmes plus graves ou devenir chronique. Ne négligez pas vos symptômes, même s’ils semblent s’atténuer.

Si vous êtes enceinte, il est important de traiter rapidement toute vaginite. Certaines formes peuvent augmenter le risque de complications pendant la grossesse.

La vaginite est-elle contagieuse ?

La plupart des vaginites ne sont pas directement contagieuses. Cependant, la trichomonase est une infection sexuellement transmissible. Elle peut être transmise lors de rapports sexuels. Dans ce cas, il est primordial de traiter les deux partenaires. Concernant les autres types de vaginite, le risque de transmission est faible, mais il est préférable d’éviter les rapports sexuels pendant le traitement.

Combien de temps prend le traitement de la vaginite ?

Un traitement complet peut durer de trois à sept jours pour une simple vaginite. Pour les cas récurrents ou compliqués, le traitement peut s’étendre sur plusieurs semaines. Il est essentiel de mener le traitement jusqu’à son terme, même si les symptômes disparaissent rapidement. Un arrêt prématuré du traitement est susceptible d’entraîner une récidive. Si les symptômes persistent après la fin du traitement, n’hésitez pas à consulter votre médecin pour réévaluer la situation.

La vaginite est une affection courante traitée efficacement. En comprenant ses causes, en adoptant de bonnes pratiques d’hygiène, vous pouvez réduire considérablement le risque d’en souffrir. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé dès l’apparition de symptômes inhabituels. Prenez soin de votre santé intime et n’ayez pas peur d’en parler : la vaginite n’est pas un sujet tabou.

Sources